Le séminaire s’appuiera sur une hypothèse forte qui est la suivante : c’est lorsque « le monde ne va pas de soi » (ces termes reviennent à A. Schütz, Le chercheur et le quotidien) que l’homme ordinaire (ou le chercheur) est susceptible de découvrir quelque chose sur le fonctionnement des interactions sociales ou sur la relation avec autrui. Revenant sur une action qui rencontre des obstacles, réfléchissant sur les incidents survenus au cours de l’action, l’acteur est amené à adopter une attitude réflexive qui le pousse à décrire les termes du problème, à réviser ses jugements, à proposer d’autres interprétations. Il élabore alors ce que je propose d’appeler des « proto-méthodes », c’est-à-dire des stratégies à l’état d’essai, qu’il teste et qui deviennent petit à petit des schèmes plus conscients de l’action. En partant d’un corpus de verbalisations sur l’action effectuée, nous proposons trois séances sur la spécificité de l’action enseignante dans le cadre de l’enseignement du français langue étrangère.